Cette thèse a pour objectifs d'étudier les liens et les points communs entre les deux concepts, afin de répondre tout d'abord aux interrogations essentielles : la laïcité peut-elle être sacrée ? et le sacré peut-il être laïque ? Considérant que la spiritualité elle-même peut être considérée comme laïque et pas forcément religieuse, cette recherche tente donc ce challenge de rapprocher le sacré de la laïcité en faisant le pari que le sacré n'est pas le seul apanage de la religion ni le monopole des dogmes. Après avoir défini les concepts et illustré leur champ d'investigation, le chercheur propose une comparaison des points communs possibles, des exemples de convergences dans les différents secteurs de la société : ancrages partagés en éthique et morale, liens avec l'École Publique, applications politiques communes, connexions des 2 concepts avec les Arts, la sauvegarde de la Nature, la spiritualité, les Valeurs Humaines. En conclusion, les observations et constats effectués par le doctorant attestent que de nombreux lien sociaux, sociétaux, culturels, philosophiques, éthiques, environnementaux, éducatifs, politiques permettent de répondre positivement aux questions initiales de cette recherche. La société française a donc pu sacraliser la laïcité en plusieurs domaines essentiels de notre vie, aussi peut-on aujourd'hui, penser et reconnaître que le sacré peut être laïque et que la laïcité peut revendiquer d'être devenue un principe et une valeur vraiment sacré(e)s. Un nouveau champ de recherches est donc bien ouvert en philosophie qui enrichira la quête heuristique du vivre-ensemble, du savoir-être, et de la spiritualité de notre république démocratique et républicaine.